L'année 2010 se termine, et que j'avais hâte qu'elle se termine. On passe souvent à l'année suivante en se disant qu'on va remettre les compteurs à zéro et que l'année suivante ne pourra pas être pire. Et pourtant on se rend compte avec Nicolas Sarkozy que ce qu'il détricote jour après jour, mois après mois et année après année, c'est notre modèle républicain.
La liberté est mise en danger. En 2009, la liberté de la presse en France est au 42ème rang mondial, ce qui est surprenant et inquiétant pour un pays se réclamant des droits de l'Homme. Désormais, le patron de Radio France est désigné en conseil des ministres, et nos inquiétudes face à la perte d'indépendance des rédactions ont été confirmées par la non reconduction des contrats des humoristes Stéphane Guillon et Didier Porte suite à leur chronique à charge contre le pouvoir en place et notamment le président Nicolas Sarkozy.
L'égalité a été également mise à mal. Comment garantir une égalité de tous à l'éducation lorsque l'on supprime des postes d'enseignants et de professionnels de l'éducation en si grand nombre?
La mise en application des franchises médicales engendre une santé à 2 vitesses et pèse sur les plus démunis.
La baisse des effectifs de police et de gendarmerie ne permet plus de garantir la sécurité des citoyens et crée des zones de non droit.
La réforme des retraites, profondément injuste, pèse énormément sur les classes modestes et oblige les personnes ayant commencé à travailler après 18 ans à faire un effort supplémentaire en termes d'années de cotisation pour avoir une retraite décente.
Enfin, la fraternité est écornée par la tendance de Nicolas Sarkozy à opposer les catégories entre elles.
Le discours de Grenoble a acté la mise en place d'une politique systématique et discriminatoire à l'égard d'une communauté se caractérisant par des expulsions massives de Roms en Roumanie. Cette politique xénophobe s'appuie, comme c'est souvent le cas avec Nicolas Sarkozy, sur un fait divers impliquant des gens du voyage de nationalité française.
Des mesures ont également été prises pour fragiliser l'accès aux soins des malades étrangers, vivant en situation irrégulière.
L'enjeu de l'élection présidentielle sera de taille : restaurer l'équilibre républicain.
Je soutiendrai le candidat qui, à minima proposera:
- de sanctuariser les fonctions régaliennes de l'Etat, Education Nationale, Santé, Justice et Sécurité
- de proposer un programme massif de constructions de logement (notamment sociaux)
- de remettre en question la réforme des retraites en 2010 et revenir à une retraite à taux plein à 60 ans avec le nombre de trimestres ou 65 ans sans conditions de trimestres
- de faire avancer les droits civiques que sont le droit de vote des étrangers aux élections locales, l 'égalité des droits entre hétérosexuels et homosexuels sur les questions du mariage civil et de la reconnaissance de la filiation ou encore l'autorisation de l'euthanasie dans certains cas.
- enfin, de revenir à une décentralisation des pouvoirs, en dotant les collectivités territoriales de moyens suffisants pour garantir le service public et les conditions du mieux vivre ensemble.
En attendant, j'attends ce qui pourrait être un véritable tremblement de terre cette année : la majorité de Gauche au Sénat qui devrait sonner le glas de la politique sarkozienne.