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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 15:46

Je suis évidemment pour le mariage des homosexuels, et j'ai peine à faire cette distinction tant le mariage me paraît aller de soi pour tous lorsqu'il est établi qu'il s'agit de deux personnes majeures et consentantes. Le mariage ouvre des droits que le PACS exclue tels la réversion de retraite et la transmission. Pourquoi exclure des personnes de ce contrat ? Je ne comprends même pas que cela puisse être fondé juridiquement. Je voudrais rassurer la droite : l'homosexualité n'est pas contagieuse, le mariage homosexuel ne va pas créer de nouvelles vocations à l'homosexualité mais plutôt permettre à tous de vivre avec les mêmes droits, ceux dont la République Française se glorifie mais qu'elle ne respecte pas entièrement:

- la Liberté (quid des droits des gens du voyage)

- l'Egalité (quid du droit de vote aux étrangers, du contrôle au faciès ou encore des droits des homosexuels)

- la Fraternité (peut-on parler Fraternité lorsque la France possède plus de 8 millions de pauvres et près de 90000 SDF)

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 08:12

Pourquoi cet acharnement contre ce doigt levé furtivement par Emmanuelli, alors que l'Assemblée est depuis longtemps un basse-cour dans laquelle pleuvent les insultes, jeux de mots foireux et j'en passe. Cela tient sans doute à la personnalité controversée de Henri Emmanuelli et à son statut d'ancien président de l'Assemblée Nationale, et crime de lèse majesté, ce doigt s'adresse au Premier Ministre. On a connu attaques et insultes plus virulentes du regretté Patrick Roy. Mais que ce geste du doigt paraît faible face aux attaques répétées du gouvernement contre les immigrés, les allocataires de prestations sociales, les malades, les enseignants ou autres magistrats. Le bras d'honneur aurait été plus adapté. Sans aller jusqu'aux comparaisons douteuses du Parti communiste, le gouvernement a décidé de mettre en place ce qui s'apparente aux travaux d'intérêt général pour les personnes allocataires du RSA. Ce ne sont pas des heures de travail dont ils ont besoin, mais plutôt d'un travail digne et d'un véritable projet d'insertion. En plus de ça, cette proposition est inapplicable et relève surtout de la démagogie et de la stigmatisation de ce que Wauquiez considère comme le cancer de la société. Il est urgent de garder le doigt levé et de sanctionner le gouvernement en votant massivement à gauche l'année prochaine aux élections présidentielles et législatives.

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 14:55

Qu'est ce qu'être un candidat normal ? Je suis toujours mal à l'aise avec ces adjectifs qu'on utilise comme des slogans de campagne alors que si l'on a besoin de les utiliser, c'est que cela ne va pas de soi : le parler vrai, le candidat normal ... et j'en passe. Qu'a François Hollande qui le distinguerait des autres candidats de l'appareil socialiste : même sociologie, même cursus et même famille de pensée que Martine Aubry et d'autres. Alors quoi ? Sa bonhommie, son absence de charisme ? Si l'élection présidentielle au suffrage universel a un sens, ce dont je doute parfois, c'est qu'elle permet de choisir celui ou celle qui, par ses compétences, ses valeurs et son charisme, se distingue des autres pour pouvoir au mieux incarner la Nation. C'est donc un être que l'on souhaiterait exceptionnel. Etre normal, est-ce n'être impliqué par aucune affaire de corruption ou de moeurs ? J'ose espérer qu'il y a d'autres candidats qui puissent s'en prévaloir. François Hollande est un brillant homme politique qui a exercé de nombreux mandats, de nombreuses missions et directions de cabinet au sein de son parti ou au sein de gouvernements, contrairement aux procès d'intention qui lui sont fait. Pour autant, il donne l'impression, à force de synthèses et de compromis, de n'avoir incarné aucune autre famille de pensée que la ligne dominante des motions majoritaires lors des derniers congrès, qui ont valu au parti socialiste de devenir un parti d'élus locaux, perdant toutes les élections nationales. Celui qui aurait du être le candidat naturel il y a 5 ans, semble se présenter que pour exorciser l'humiliation passée lorsqu'il a été contraint de retirer sa candidature au profit de celle qui n'était déjà plus sa compagne.

Autre candidat normal, Nicolas Hulot, présentateur tv reconverti sur le tard, à l'écologie politique et qui a laissé croire à EELV qu'il s'était également converti aux valeurs de gauche, alors qu'il n'est en fait pas politisé, ce qui l'amène à relativiser les clivages politiques et à ouvrir les bras à Borloo, qui rappelons-le n'a pas pipé mot contre la politique ultra sécuritaire et xénophobe du gouvernement Fillon.

Face à la normalité, au formatage, j'en appelle à l'audace et à l'innovation.

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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 06:41

En dehors de la rubrique fait divers, dont on connaîtra, j'espère un jour, l'issue, je me lamente d'entendre les journalistes et responsables politiques parler de DSK comme s'il avait été le candidat naturel du PS. Si ça avait été le cas, les responsables du parti socialiste auraient attendu sa candidature ou non pour se prononcer et se lancer dans la bataille. Or, un certain nombre d'entre eux s'était lancé depuis quelques mois et non des moindres, puisqu'il s'agissait de la candidate lors de la dernière élection présidentielle et d'un secrétaire général du PS pendant 10 ans. Même si les sondages avaient l'air de donner une longueur d'avance à DSK, rien ne laisse affirmer que la campagne des primaires n'aurait pas changé la donne. D'autre part, le statut d'icône du FMI se serait confronté à la réalité du terrain hexagonal pour un responsable politique coupé de la France depuis 4 ans, absent dans l'élaboration du programme socialiste et ayant un train de vie indigne d'un candidat de gauche. Quid de ses capacités de rassembler au second tour ? On essaie de nous faire croire maintenant qu'en l'absence de DSK, c'est Aubry qui a légitimité à 'être la candidate, puisqu'elle est la première secrétaire du PS. Mais ne l'était-elle pas déjà avant les événements ? Si le congrès de Reims n'avait pas été aussi baclé, on aurait eu un premier ou une première secrétaire représentant une ligne dominante. Or là, on a eu droit à un deal candidature aux présidentielles contre premier secrétariat, qui a fait d'elle, certes une bonne première secrétaire mais en aucun cas un leader incontesté. Rappelons que sa motion rassemblant de nombreux caciques du PS (à boire et à manger, entre ennemis d'hier ) n'avait pas fait mieux que d'arriver en troisième position après celles de Royal et Delanoe et pas très loin de celle de Benoit Hamon, dont je me sentais le plus proche. D'autre part, n'oublions pas que Martine Aubry, à qui on prête une ligne moins libérale que les autres, avait jugé bon de s'allier avec le modem pour être élue à Lille, contrairement à Delanoe, qui avait été inflexible. Pourquoi ne pas laisser ceux qui souhaitent se présenter le faire et faire place au débat sur le fond ? A force de taper sur les candidatures jugées non légitimes par le sacro-saint bureau national, le PS risque de refaire la même chose qu'en 2007, c'est à dire désigner un candidat n'ayant le soutien d'aucun leader socialiste. En tout cas, tout cela ne me fait pas regretter d'avoir voter contre le principe des primaires et d'avoir quitté le parti socialiste au mois d'octobre 2010.

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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 09:23

Bon, j'avoue, le titre, je l'ai volé sur twitter. Même s'il faut respecter la présomption d'innonence, je ne pense pas que DSK puisse se remettre de ce fait divers. DSK, je l'ai toujours dit, n'est pas mon candidat, loin s'en faut mais on ne peut pas se réjouir de cet événement qui va, sans nul doute, nuire à la gauche dans son ensemble. Du coup, en l'absence d'une candidature DSK, les candidatures aux primaires risquent de se multiplier. On connaissait déjà les velléités de Hollande et Royal. Valls, qui avait mis sa candidature entre parenthèses, devrait se remettre dans le sens de la marche. J'ignore si Aubry souffrira du syndrome Delors. Si Aubry ne se présente pas, on pourrait se retrouver avec une candidature du troisième larron du pacte, Laurent Fabius. La gauche du PS, qui milite pour une candidature Aubry, présentera ou pas selon les cas de figure une candidature Hamon. Montebourg est déjà dans l'arène. On peut imaginer une candidature de Collomb et de Moscovici, qui avaient exprimé leur souhait de se présenter si DSK ne se lançait pas. Bordel en perspective dans les mois à venir. Et Marine se frotte les mains ...

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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 06:48

Une pratique semble se répandre en politique et la polluer depuis quelques années. Elle consiste à tenir un propos démagogique, souvent en rapport direct avec l'actualité, mais pas toujours. Le propos est justifié par l'homme politique en question par le fait que c'est l'expression de ce que les gens pensent tout bas. Les éditorialistes le commentent, le mettent au suffrage des auditeurs, des internautes par le biais de la question du jour. Les sondages demandent à la vox populi de se positionner par rapport à ce propos. Si l'expression populaire valide ce propos, on considère que l'homme politique dit tout haut ce que les gens pensent tout bas. Dans le cas inverse, on conclue que l'homme politique a eu le mérite de poser la bonne question. Nicolas Sarkozy n'a eu de cesse pendant son mandat de réagir à l'actualité à renfort de lois, ne laissant pas le temps d'aborder les questions de manière posée. Dans le cas de Laurent Wauquiez, cela sent à plein nez le propos télécommandé par l'Elysée pour tester une idée et, en la réfutant, de recentrer le gouvernement. Laurent Wauquiez, sacrifié cette fois ci, sera sûrement récompensé à l'avenir : il reste sûrement une ambassade disponible en ouzbekhistan ou une commission d'enquête sur les effets des champignons sur l'effet de serre.

La mission de la politique, ce n'est pas de courir après un électorat ou après une opinion publique fluctuante mais de défendre des valeurs sans tenir compte de l'affect et en prenant de la hauteur.

Terra Nova, think thank proche du PS, a fait son coming out : la gauche doit, d'après Olivier Ferrand, changer de stratégie en abandonnant le vote populaire. Les concessions faites par le parti socialiste aux thèses libérales ou aux valeurs de la droite en ont fait un parti relativiste, insipide et les positions de Terra Nova, si elles sont globalement démenties par les leaders socialistes, sont assez illustratives de ce phénomène. La Porsche de DSK est bien moins grave que la politique antisociale menée par un socialiste au sein du FMI. On peut être riche et favorable à une politique de justice sociale, de réduction des inégalités sociales par le biais de l'impôt. Attention quand même aux symboles !!!

Pendant ce temps, le centre nous rejoue le refrain de l'indépendance, après avoir été partie prenante d'un gouvernement qui a mis en place le bouclier fiscal, des lois sécuritaires aux relents xénophobes et une politique de réduction drastique des budgets de fonctionnement en matière de santé, de justice et d'éducation. Rappelons que, à ce jour, Hervé Morin et Jean Louis Borloo, ministres il y a quelques mois sont toujours membres pour quelques heures de l'UMP et tomberont dans les bras de Nicolas Sarkozy s'il est qualifié au second tour, legislatives obligent.

Si la gauche abandonne le vote populaire, qui en aura la garde ? Le Front National, pardi, à moins que le Front de Gauche n'arrive à capitaliser la confiance qu'il a au niveau des collectivités territoriales et qu'il propose un programme alternatif crédible.

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 16:16

Le spectre du 21 avril 2002 refait son apparition sur la place publique du fait de la date anniversaire et également suite  aux sondages donnant Marine Le Pen au deuxième tour dans presque tous les cas de figure proposés. Du coup, reviennent les sempiternelles mises en garde contre d'éventuelles candidatures multiples à gauche. A la manoeuvre, on trouve deux personnalités pour lesquels j'ai par ailleurs beaucoup de respect et de proximité idéologique : Paul Quilès et Marie Noelle Lienemann. Pour ma part, j'ai une autre analyse par rapport au 21 avril. N'oublions jamais que l'abstention avait joué un grand rôle dans la montée des extrèmes. D'ailleurs, l'extrême gauche avait elle même réalisé un score estimable. Je pense également que l'absence d'un leader s'imposant de lui même crée des appels d'air. Le Ps est son propre ennemi. Le congrès de Reims a laissé des traces. Rappelons que Martine Aubry a été élue première secrétaire par défaut et que sa motion n'était arrivé que 3ème après celles de Royal et Delanoë. A un mois du congrès, Delanoë était donné grand gagnant par les sondages et s'il n'avait pas commis l'impair de parler de libéralisme politique, il se serait sûrement imposé. Le pacte entre DSK, Fabius et Aubry a fragilisé la première secrétaire apparaissant comme une candidate de repli. Pour ma part, je pense que les dés étaient pipés dès ce moment là mais que annoncer la candidature de DSK trop tôt aurait incité la gauche du PS à faire acte de candidature. Montebourg s'est empressé d'occuper ce terrain là, mais sa candidature peine à s'imposer malgré beaucoup d'audace dans les propositions. Il paie sans doute son engagement auprès de Ségolène Royal en 2007 puis son ralliement à la motion Aubry qui en fait un candidat  opportuniste pour la gauche du PS. Du coup, Mélenchon devrait en profiter, d'autant plus que les 2 candidats charismatiques de l'extrême gauche seront absents (Besancenot et Laguillier) et, de ce fait, le poids du NPA et de LO devrait redevenir marginal. Mélenchon devra, d'une part convaincre un électorat qui lui échappe pour le moment dans les sondages : les classes populaires et, d'autre part, rassurer les classes moyennes en ayant un discours moins clivant.

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 19:24

Patrick Roy est décédé et, dans ce monde politique aseptisé, il va beaucoup manquer. Il nous a touché il y a quelques semaines en décidant de réintégrer les rangs de l'assemblée après son combat contre le cancer. Mais n'oublions pas qu'il était connu pour son humour et sa virulence. RIP camarade.

Je salue également le courage d'Abidal qui rechausse les crampons après avoir été opéré il y a un mois et demi d'une tumeur au foie. Quel beau signe d'espoir dans l'actuel climat nauséabond du football français. On parle de quotas à propos de français qu'on pourrait sélectionner en fonctions de critères physiques ou d'origine ou type ethnique. Effrayant.

Effrayant aussi sont les propos de Charles Pasqua qui établit un parallèle entre Ben Laden et Che Guevarra et s'inquiète de l'avenir jugeant que 20 ans après la mort du Che, presque tous les pays sud-américains sont gauchistes et révolutionnaires.

Pendant ce temps là, Alan Garcia, président du Pérou, considère la mort de Ben Laden comme un nouveau miracle de Jean Paul II. Qu'en pensent François Fillon, Alain Juppé et Claude Guéant qui ont assisté béats à sa béatification agissant à l'encontre de nos valeurs de laïcité. J'ose espérer que ce voyage n'a pas été financé aux frais du contribuable.

François Fillon a du apprécié le voyage comme il a du également apprécié, en amateur de corrida que, à contre-courant de l'Histoire, celle-ci devienne patrimoine immatériel de la France.

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 22:13

Bush en a rêvé, Obama l'a fait. L'ennemi numéro 1 Ben Laden a été abattu par l'armée américaine et cette fin voulue comme telle nous prive d'un procès. L'avenir nous dira si c'est un mal ou un bien. Décapité, Al Qaida continuera d'être une menace et je n'imagine pas que la mort de Ben Laden à elle seule sonne le glas des années de terrorisme. La manière dont le corps de Ben Laden a été jeté à la mer alimentera sans doute les thèses conspirationnistes. Face aux scènes de liesses des américains, je ne peux m'empêcher de penser que la dignité est une qualité qui fait défaut aux américains. Fort est à parier que les élections présidentielles américaines consacreront Obama, qui semble avoir choisi le bon moment pour effectuer cette opération, quelques jours après avoir annoncé sa candidature et alors même que Ben Laden avait été localisé depuis quelques mois.

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 08:08

Aux cantonales a eu lieu un tsunami, pensent certains. Le FN a joué les trouble fêtes dans les duels annoncés PS UMP. Ce n'est pas une nouveauté car par le passé il avait déjà été l'arbitre d'autres élections en provoquant çà et là des triangulaires. Au fur et à mesure que les partis dominants cherchent à modifier les modes de scrutin pour contrer le danger FN, celui ci semble s'y adapter. Le fait d'avoir durci les conditions d'accès au second tour a été fatal à l'UMP qui s'est trouvé disqualifié dans de nombreux cantons. L'abstention y a été pour beaucoup, car malgré la stabilisation du nombre de votants FN, le pourcentage a augmenté. Le fait nouveau est que là où le vote légitimiste était par tradition élevé et où le vote FN était bas, les choses ont changé. Le vote FN n'est pas un vote d'adhésion et peu d'électeurs seraient favorables au programme économique de Marine Lepen. Il est un vote de rejet à l'égard de deux partis qui se partagent le pouvoir depuis des années et qui, aux yeux des électeurs, à tort ou à raison, ne représentent pas l'espoir en l'avenir. Le comportement des politiques y est pour beaucoup, bien entendu, mais aussi, à mon avis, les modes de scrutin, qui ne favorisent pas l'expression de toutes les sensibilités politiques.

La droite a trouvé ses limites dans son désir d'unité à tout prix. Telle une comète, Sarkozy voulant satisfaire tous les électorats perd ses poussières au fur et à mesure qu'il avance. L'UMP a été formé pour réunir toutes les droites en vue des élections présidentielles mais la droite est plurielle et les cantonales ont mises en exergue une des failles les plus stigmatisantes : le positionnement vis à vis du Front National. Une partie de l'UMP met sur un pied d'égalité FN et PS, parceque, idéologiquement, elle partage une partie des valeurs du FN et imagine pouvoir récupérer son électorat. Une autre partie oppose partis républicains et partis extrémistes et ne cèdent aucun terrain au FN. Les divergences de vue entre les deux tours des cantonales auront laissé des traces et l'hypothèse d'une multiplication des candidatures à droite n'est plus une vue de l'esprit. Christine Boutin et Nicolas Dupont Aignan sont d'ores et déjà candidats. Philippe de Villiers a également marqué ses distances. L'hypothèse d'une candidature centriste se peaufine. Pour moi, le centre est une imposture, surtout avec la réalité du scrutin majoritaire qui oblige à prendre position entre les deux tours. Bayrou aurait pu renverser la tendance s'il s'était retrouvé au deuxième tour contre Nicolas Sarkozy mais quid des légilslatives. En ne choisissant pas ou plutôt en faisant des choix d'alliance à géométrie variable, Bayrou a perdu son électorat de centre droit et de centre gauche pour garder un noyau de fidèles. Morin finira par se retirer de la course surfant sur la popularité de Borloo. Quant à Borloo, il finira par rejoindre Sarkozy avant ou entre les deux tours. La candidature Villepin a le mérite de s'appuyer sur des propositions intéressantes et novatrices mais celui ci n'a pas ou peu de soutien. Si l'on s'en tient aux tendances actuelles, Nicolas Hulot devrait remporter les primaires des écologistes. Dommage que les Verts se soient convertis en un parti centriste présentant un candidat dépolitisé et au discours moralisateur et déconnecté des réalités sociales. Cécile Duflot aurait représenté les valeurs de l'écologie sociale avec plus de panache et plus de crédibilité à mon sens. Le PS,  sous l'influence de Benoit Hamon et de Martine Aubry, a des propositions ancrées à gauche mais les intentions de vote des sympathisants socialistes laissent apparaître que le parti socialiste a opéré sa mue en un parti social-démocrate. DSK, président du FMI, est donné largement gagnant des primaires du PS et s'il est désigné candidat, il s'empressera de rendre les propositions du PS DSK-compatibles en les hiérarchisant. Hollande est en gain de vitesse et représente aussi la droite du PS, mais il a un profil plus rassembleur à gauche. Le Front de gauche semble avoir le vent en poupe mais pourrait pâtir de la personnalité trop stigmatisante de Mélenchon et de l'effet vote utile. La question des alliances est à approfondir car la main tendue au NPA semble hors de propos. Mélenchon souhaite la révolution par les urnes alors que Besancenot souhaite la révolution par la rue. Il faudrait qu'il cesse de focaliser toutes ses attaques sur le PS et miser sur une victoire d'un candidat du PS plus compatible avec ses idées (Aubry, par exemple). Pour que ses idées pèsent entre les deux tours, le Front de Gauche devra avoir un score à deux chiffres, pas impossible si ses propositions sont audacieuses en matière sociale mais paraissent réalisables dans le contexte économique actuel.

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  • MATIAS RODRIGUEZ
  • 1er maire adjoint d'Epinay sous Sénart, chargé de culture, d'accès aux savoirs, de la mémoire des habitants et de la politique de l'Habitat. Délégué au SYAGE et à la CAVY. Administrateur de la SEMGEP(2008-2014)
  • 1er maire adjoint d'Epinay sous Sénart, chargé de culture, d'accès aux savoirs, de la mémoire des habitants et de la politique de l'Habitat. Délégué au SYAGE et à la CAVY. Administrateur de la SEMGEP(2008-2014)

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