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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 17:11
Je ne sais pas pour vous, mais je considère cette remise du prix Nobel de la paix comme:
- anachronique, pourquoi ne pas l'avoir donné plus tôt, lorsque ses pères fondateurs étaient encore en vie ?
- cynique, alors que sa logique libérale depuis quelques années contribue à la colère des peuples
- injuste, car beaucoup de bénévoles oeuvrent pour la paix sans n'être jamais mis en lumière
- inutile, car on se demande à quoi pourra bien servir l'argent qui sera remis à l'Union Européenne.
Ce n'est pas la première fois qu'un choix est contestable et légitimement contesté. On se rappelle du prix accordé à Barack Obama, alors qu'il était depuis peu en exercice et que rien ne permettaient de justifier son action pour la paix même si les intentions existaient. Où sont donc nos Martin Luther King, Mère Teresa, Nelson Mandela ou encore Gandhi (jamais récompensé) des Temps Modernes ?
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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 08:11
Mon premier sentiment est un sentiment de tristesse. Le Front de Gauche n'a pas réussi à capitaliser les voix de l'élection présidentielle. A cela, je vois plusieurs raisons :
- Le mode d'élection à scrutin majoritaire favorise les candidats des 2 principaux partis
- Le calendrier électoral faisant précéder cette élection par l'élection présidentielle en fait un vote de confirmation où des ministres en exercice peuvent utiliser à gré leur exposition médiatique à des fins électorales
- Le fort taux d'abstention résultant d'une lassitude et d'une incompréhension des enjeux a moins touché un vote légitimiste qui se reporte naturellement vers les deux grands partis
- L'élection par circonscription favorise les barons locaux et localement les candidats d'une ville. Sur la 9 ème circonscription, malgré la qualité de nos candidats, ils provenaient de deux villes moins peuplées et proches l'une de l'autre. Or, les électeurs ont besoin de s'identifier au candidat qui défendra leur intérêt au parlement
- Le gouvernement a décidé de donner des gages à gauche avec le coup de pouce au Smic et le retour partiel à la retraite à 60 ans, ce qui a désamorcé (pour combien de temps ?) la contestation du peuple de gauche. En fait, on est bien loin des propositions du Front de Gauche sur le Smic à 1700 euros ou au retour à la retraite à 60 ans pour tous
- Enfin, je pense que le Front de Gauche a payé au prix fort sa stratégie front contre front que je persiste à considérer comme insuffisante et clivante alors que notre programme est riche de propositions
A cela, je voudrais rajouter 3 observations :
- Malgré les affaires, la dispersion des voix à droite et la stratégie anti-Tron, celui ci est tout de même qualifié au second tour et pourrait bénéficier d'un assez grand réservoir de voix
- Le score élevé du Front National a quadruplé en 5 ans sur la circonscription et est particulièrement élevé à Epinay sous Sénart
- Le score du Front de Gauche est certes moins élevé qu'aux présidentielles mais a plus que doublé en 5 ans
Dans ces conditions, j'utiliserai évidemment le bulletin Mandon pour faire battre Georges Tron mais sans oublier son rôle dans la division de la gauche à Epinay sous Sénart par le passé par son soutien (officieux) à Mourad Lebcir et par le silence de Romain Colas et de la Fédération socialiste quand des élus socialistes ne votent pas le budget d'une municipalité de gauche
Par contre, je refuse catégoriquement d'apparaître dans une liste de soutien à sa candidature.
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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 22:54
Les premiers pas de François Hollande et du nouveau gouvernement ont ouvert l’espace pour une réorientation des politiques publiques. Seul un groupe parlementaire solide du Front de gauche peut garantir les changements attendus.
1. Europe: la France doit être porteuse d'une autre stratégie de sortie de crise
François Hollande est attendu au tournant. Sur tout le Vieux Continent, son discours en faveur de la croissance a suscité l’espoir des milieux syndicaux. C’est toute la gestion de la crise par l’Union européenne qui est à revoir. François Hollande a déjà demandé une réorientation des fonds structurels vers les pays qui en ont le plus besoin, et davantage de moyens pour la Banque européenne d’investissements. Cela va dans le bon sens. Mais saura-t-il tenir tête à la chancelière allemande Angela Merkel, fervente partisane de l’austérité, et aux dirigeants de la Commission et du Conseil européens qui concoctent pour fin juin un plan prévoyant plus de libéralisations sur le marché unique européen ? Car pour vraiment faire face à la crise, il faut d’abord répondre aux besoins sociaux. C’est l’avis du Front de gauche en France, mais aussi de Syriza en Grèce, force antilibérale créditée de plus de 20 % dans les sondages. Cela nécessiterait des investissements, et pour cela, il y a nécessité de s’émanciper du pacte de stabilité qui limite à 3 % l’objectif de déficit public. Pour cela, des alliances sont possibles avec les gouvernements du sud de l’Europe, sensibles à ces objectifs. Mais il faudra à la France afficher clairement son objectif d’une réorientation des missions de la Banque centrale européenne pour qu’elle puisse financer à des taux d’intérêt très bas les investissements des États européens.
2. Fiscalité : accroître les recettes publiques 
et sociales, changer la politique du crédit
Pour faire face aux urgences sociales, faire reculer la pauvreté, les inégalités, le chômage, restaurer et développer les systèmes d’éducation, de formation et de santé mis à mal par la droite, assurer la transition écologique, il faut accroître sensiblement, d’une part, les recettes publiques et sociales, d’autre part, le produit intérieur brut (PIB) du pays.
Certains des engagements du président de la République vont dans ce sens, mais souvent, ils manquent de cohérence et ne permettent pas de dompter et de faire reculer la finance. Cela nécessite d’engager une importante réforme de la fiscalité, des prélèvements obligatoires, mais aussi de la politique du crédit.
Organisation syndicales, Attac, Économistes atterrés, associations diverses, PCF, Front de gauche ont multiplié les propositions en ce sens avec notamment l’augmentation de l’impôt sur les fortunes et de celui sur les revenus du capital, la taxation des revenus financiers des entreprises, la mise en place d’un principe de modulation de l’impôt sur les sociétés et du taux des cotisations sociales patronales en fonction des objectifs d’emploi et de salaires des entreprises, la suppression des exonérations sociales patronales ayant montré leur inefficacité.
Autre outil : la réorientation de la politique du crédit. Au niveau européen mais aussi français en particulier, avec la création d’un pôle public financier.
3. Démocratie : s’inscrire dans la Ve République ou porter loin le chantier d’une VIe
Jusqu’où François Hollande sera-t-il volontaire ? Arnaud Montebourg a beau avoir été intégré au gouvernement, ce n’est pas pour promouvoir une VIe République démocratique et sociale : François Hollande, avec une présidence qui se veut « normale », s’inscrit d’abord dans les institutions de la Ve République, où premier ministre et gouvernement sont responsables dans la définition et la conduite de la politique de la nation. Lors d’un entretien à Mediapart durant la campagne, il a certes évoqué la limitation du cumul des mandats, une grande loi sur l’indépendance de la presse, souhaité sortir de la manière d’exercer le pouvoir de ses prédécesseurs, à commencer par réformer le statut pénal du chef de l’État. C’est encore loin d’une profonde réforme des institutions, tournée vers une démocratie plus parlementaire. Il compte introduire une dose, seulement, de proportionnelle, dans le mode de scrutin législatif. Pour l’heure, les mesures affichées sont de l’ordre du symbolique, comme en finir avec le pouvoir personnel de nomination, porté à son paroxysme par Nicolas Sarkozy, pour confier les quelque 120 postes dépendant du Conseil des ministres aux commissions parlementaires. L’instauration du droit de vote des étrangers aux élections locales, promesse régulière des candidats socialistes, est ainsi renvoyée à mi-mandat.
4. Retraites : la réforme Sarkozy est injuste 
et n’est pas viable, un nouveau débat s’impose
Le projet du nouveau gouvernement de retour partiel à la retraite à 60 ans va dans 
 le bon sens. Mais on ne peut s’en tenir là. Le Parti socialiste, le PCF, les organisations syndicales et même la très orthodoxe commission des Finances du Sénat, alors dirigée par la droite, ont souligné, lors de la mobilisation contre cette réforme régressive, que celle-ci ne parviendrait pas à assurer l’équilibre des régimes de retraite à partir de 2018. Le débat est inévitable. D’ailleurs, l’engagement 18 du candidat Hollande prévoit « une négociation globale (...) dès l’été 2012 avec les partenaires sociaux afin de définir, dans un cadre financier durablement équilibré, l’âge légal de départ à la retraite, la prise en compte de la pénibilité, le montant des pensions et l’évolution des recettes indispensables à la pérennité de notre système de retraite solidaire ».
Des propositions de la CGT, d’associations, du PCF et du Front de gauche entendent assurer le retour du droit à la retraite à 60 ans, à taux plein, tout en sécurisant le financement du système. La première vise à établir une cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises. La deuxième, à moduler le taux et la masse des cotisations patronales en lien avec des choix de gestion des entreprises favorables à l’emploi. Mais il s’agit aussi de sécuriser le retraité en prenant en compte la pénibilité de professions particulières et en garantissant qu’aucun salarié ne percevra une retraite inférieure au Smic.
5. Éducation : une différence d’ambition 
dans les moyens et dans les objectifs
Priorité affichée du président de la République, l’avenir de l’éducation nationale fait l’objet de pas mal de 
 divergences entre les intentions du PS et celles des candidats du Front de gauche. À commencer par la question des moyens qui marque une vraie différence d’ambition. Le Front de gauche refuse de penser sa politique éducative « dans le cadre du budget contraint érigé en dogme par les politiques d’austérité ». Ce qui n’est pas le cas de François Hollande. Ainsi, les 60 000 postes annoncés sur cinq ans sont loin de couvrir les 80 000 suppressions programmées entre 2007 et 2012. Ce ne sera pas, par ailleurs, des créations nettes mais des redéploiements faits au détriment d’autres emplois publics. À l’inverse, le Front de gauche souhaite rétablir l’ensemble des postes supprimés depuis 2007, sans s’interdire d’aller au-delà en fonction des besoins puisqu’il propose de porter la part du budget de l’État consacré à l’éducation de 5,6 % à 7 % du PIB. Différence d’ambition encore lorsque le Front de gauche souhaite élargir la scolarité obligatoire de trois à dix-huit ans et refuse de s’inscrire dans la logique minimaliste du « socle commun de compétence », dont le PS reste un défenseur. Dans le supérieur, enfin, le Front de gauche est clairement pour l’abrogation de la loi LRU, tandis que le PS souhaite simplement la réformer, sans revenir sur le principe concurrentiel « d’autonomie » des établissements.u

 

Source l'Humanité

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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 16:07
La gauche a gagné les élections présidentielles et l'on peut s'en réjouir. La candidature de Mélenchon et l'engouement populaire suscité par le programme du Front de Gauche ne sont pas étrangers à cette élection. Malgré cela, le parti socialiste a fait échouer les négociations sur des candidatures uniques de la gauche dans les circonscriptions à risque, privilégiant sa stratégie de concentration des pouvoirs dans les mains d'une oligarchie socialiste. Un peu partout en France, des conseillers généraux, des conseillers régionaux, des maires de grandes villes ou, pire, des ministres socialistes se présentent aux législatives.
Pour se moderniser, l'Assemblée Nationale a besoin, au contraire, d'élus représentant la diversité de notre territoire et, notamment, d'un groupe Front de Gauche défendant le pouvoir d'achat, la retraite à 60 ans, la planification écologique ou encore la réforme des institutions.
Marie France Winghardt est une femme de terrain énergique issu du monde éducatif qui connaît parfaitement les problématiques sociales de notre territoire et qui dénote tant par son parcours que par sa personnalité du formatage des 2 principaux candidats qui nous rejouent à chaque élection législative leur duel haineux.

 

 

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 06:03
Sarkozy, c'est fini, enfin !

Ainsi est réglé le compte du fossoyeur des acquis sociaux et des services publics de notre République. Sa défaite est celle de son projet d'extrême-droitisation. C'est une très bonne nouvelle pour la France et pour l'Europe. Le monde, qui nous regarde connaît de nouveau l'audace des Français.

Une page est tournée. Une autre commence pleine d'exigences. Je félicite François Hollande pour son élection. Son avantage lui donne les moyens d'agir. Je souhaite le meilleur au nouveau président comme à notre pays. J'adresse un salut reconnaissant à la résistance acharnée du mouvement social qui a préparé cette victoire. Les syndicalistes ont ce soir le dernier mot contre celui qui les menaçait.

Je félicite les quatre millions d'électeurs du Front de Gauche dont les votes ont fait la décision aujourd'hui. Au même moment ce soir, notre parti en Grèce passe en 1ère position de la gauche. La leçon de cette heure est que pour sortir de la crise de la civilisation capitaliste les peuples cherchent une issue à gauche

C'était bien une manipulation que la place honteusement accordée aux thèses de l'extrême droite entre les deux tours. Le Front national n'est pas du côté du monde du travail. Ses électeurs ont voté Sarkozy. Ses chefs ont déserté avec leurs bulletins blancs.

Le Front de Gauche s'engage, autonome et conquérant pour que la défaite de la droite et l'élection de François Hollande devienne la victoire des exigences aigües qui viennent de s'exprimer. Les élections législatives doivent approfondir notre victoire. Le Front de Gauche en est l'outil fidèle.Tout commence à présent pour la France et pour notre gauche.

Place à la fraternité ! Place au peuple !
 fraternité ! Place au peuple !
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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 16:19

Je me remets à mon clavier. Les lignes que je jette à présent s’ajoutent à celles que j’ai déjà rédigées pour le précédent billet. J’y analysais déjà le résultat du premier tour de l’élection présidentielle pour comprendre l’étrange deuxième tour, si brun, que nous sommes en train de vivre. Je renvoie donc les nouveaux venus que ces nouvelles lignes intéresseraient assez pour cela sur le précédent texte. Après un bref rappel de mon appréciation sur notre score, je traite des effets dévastateurs du prétendu vote utile qui a donné la main à l’extrême-droite. Et je parle du 1er mai.

 Je résume les traits essentiels de mon regard sur notre résultat. Avec 11,1% ce sont 4 millions de voix qui ont été rassemblées. C’est davantage que trois millions de voix supplémentaires par rapport aux européennes de 2009 où nous avons été candidats pour la première fois sur tout le territoire et dans une élection à contenu politique général. Cette percée représente les deux tiers de la progression du total des voix de gauche par rapport à 2007 qui passe ainsi de 36 à 44% des suffrages ! De la sorte naît aussi un nouveau paysage à gauche. Car pour la première fois depuis trente ans, les deux candidats de gauche ont un score à deux chiffres. Et l’autre gauche, la nôtre, représente 30% de la gauche là où elle n’en représentait que 15% en 2007. Le Front de Gauche est à la fois une force de haut niveau, et une réalité correctement répartie sur l’ensemble du territoire. Je précise ce point pour montrer qu’il s’agit bien d’une force nouvelle et d’une réalité nouvelle. Au contraire des allégations selon lesquelles le Front de Gauche serait une simple amplification du vote dans les bastions communistes. Si ce phénomène joue sans aucun doute, il est non moins vrai que sa diffusion à tout le territoire, montre une homogénéisation qui signale un fait nouveau. Tous les départements recueillent plus de 7% des voix ! 70 départements dépassent les 10%. Et, fait remarquable, 20 départements sont au-dessus de 13%. L’analyse des localisations géographiques des votes, qui fait fureur en ce moment pour décrire les scores du Front National, ne semble pas devoir être appliquée au Front de Gauche. Pourtant la percée dans les villes est un fait notable des résultats. Je vous propose pour en juger, la liste des dix-sept villes de notre pays qui comptent plus de 150 000 habitants. Les cinq premières sont spectaculaires. Toulouse 15,9%, Montpellier 15,7%, Lille 15,4%, Grenoble 15,4%, Le Havre 16,5%. Mais les suivantes sont tout aussi remarquables pour nous, compte tenu des décalages entre bureaux de vote populaire et bourgeois. Ainsi quand nous faisons à Marseille un 13,4% des voix, cela inclus que nous dépassons les 20% dans plusieurs bureaux névralgiques. De même à Rennes 13,4%, Saint-Etienne 13,3%, Nantes 12,4%, Bordeaux 12,1%, Lyon 11,8%, Paris 11,09%. Dans les villes plus habituées aux votes traditionnels et même très droitiers parmi ces dix-sept, les scores sont forts, là aussi. Ainsi à Reims 10,7%, Dijon 10,4%. La performance est soulignée quand on voit un 9,5% à Toulon, et un 9,2% à Nice. Mais, surtout, avec 11,4% à Strasbourg, le Front de Gauche gagne son bâton de maréchal du combat politique. Ce résultat est en effet acquis par un vote d’adhésion d’autant plus clair et net qu’il avait un contenu anti-raciste et anti-concordataire sans ambiguïté. Et cela alors même que l’argumentation adverse avait été d’une terrible force. Et qu’avait été savamment entretenue par la droite comme par les socialistes la confusion entre notre rejet du concordat et celui du droit local. Une remarque enfin sur un fait qui est passé tout le temps sous silence. Dans ces dix-sept villes le Front National est en recul par rapport à 2002. Et nous lui passons devant dans treize cas !

J’ai lu que trente pour cent des électeurs de François Hollande ont hésité à voter Front de Gauche. Cela représente neuf points dans le résultat final. Un simple jeu d’addition et de soustraction permet de voir que dans ces conditions la question se serait posée de savoir lequel de nous deux aurait été au second tour. On comprend mieux alors le sens de la convergence entre l’extrême-droite et les organes de presse socialistes pour nous calomnier sans relâche, mais surtout, dans les dix jours avant le premier tour, avec des arguments identiques. Et depuis cette date pour nier jusqu’à notre existence. On retrouve d’ailleurs leurs argumentaires dans la bouche de Nicolas Sarkozy : Cuba, Robespierre et ainsi de suite… Ainsi va la propagande. On notera avec dégoût la pratique de ces valeureux journalistes qui laissent Nicolas Sarkozy m’attribuer des propos que je n’ai jamais tenus sur les riches ou sur Cuba. Certes, nous savons ce que valent de tels hérauts de la liberté de parole ! Mais pas le grand public. Certes cette profession est considérée à juste titre comme plus manipulatrice et menteuse que les responsables politiques eux-mêmes. Ce n’est pas peu dire. Mais la dangerosité de son action n’en est pas moins grande. C’est elle qui installe le tableau de fond des raisonnements. A présent avec les « graphes », les sondages, et les cartographies, les préjugés de cette caste et sa mise en scène de la pensée dominante se présentent comme des vérités « objectives » puisque chiffrées et présentées comme des faits. Ce qu’ils ne sont jamais. Des records sont battus quand des éditorialistes sans foi ni loi assènent des affirmations où sont cités dans un même souffle, sur une même ligne, des sondages et des résultats électoraux.

En disant tout cela, je n’exprime pas une humeur. Ni même une généralité qui ne tiendrait pas compte des nuances et même des divergences dans les rédactions de ces médias. Au contraire. Je sais que ces nuances et divergences existent ! Et c’est bien pourquoi je maintiens la pression ! Car elle pousse chacun à réfléchir et à se positionner en conscience, et ce d’autant plus profondément que la polémique est vive et contraignante. Si 19% des voix de ceux du « Nouvel Observateur » se sont portés sur moi et davantage à « Libération », ce n’est pas « malgré » mes raisonnements sur les médias, mais aussi à cause d’eux. La volonté de résistance est forte aussi à l’intérieur des médias face aux conditions sociales qui font « moutonniser » les rédactions. Partout s’exprime, souvent en cachette et dans la peur de la répression, le refus d’une presse qui se laisse continuellement emporter par toutes les modes. La soumission à l’idéologie dominante n’est acquise nulle part. L’extension de cette résistance, son organisation, sa capacité d’action sont un des enjeux cruciaux du moment. La révolution citoyenne doit passer dans les médias. C’est un impératif. Je le dis au contraire de tous ceux qui considèrent que, la cause étant entendue, ce serait perdre son temps et son énergie que d’en parler. Cela n’est pas possible, car l’accès à une information de qualité exempte de manipulations et de volonté de nuire est un enjeu de démocratie. Je le dis après avoir reçu assez de messages de résistance de l’intérieur des médias d’une part et d’autre part, venant de l’extérieur, assez de demandes d’explications sur les calomnies qu’ils déversaient pour savoir quel enjeu c’est là. Ce système doit être détruit. Du moins son influence sur notre camp. Et pour cela, il faut frapper sans relâche comme lui-même le fait sur nous sans pause ni trêve. Ce n’est pas un à côté de notre stratégie de combat mais au contraire un élément de pointe. La mise en cause du contenu, de la fiabilité et de l’honorabilité des médias est au cœur de notre bataille culturelle, selon moi. Et cela jusqu’à ce que le système s’effondre où qu’un compromis honorable soit trouvé qui respecte notre identité et ne permette plus qu’elle soit instrumentalisée.

J’en reviens à ceux qui ont changé d’avis et de bulletin de vote en dernière minute. D’abord par « peur du 21 avril », cette rente de soumission dont les socialistes, pourtant responsables du désastre du 21 avril, tirent dorénavant argument pour regrouper un troupeau électoral affolé à dessein. Ou bien parce qu’ils ont cru à la sottise de « placer nettement en tête » le candidat « le mieux placé dans les sondages ». Naturellement tout cela est de très bas niveau politique. Les campagnes de calomnies du « Nouvel Observateur » et les tirs dans le dos de « Libération » ont joué leur rôle dans cet anéantissement du raisonnement politique. Certes cela ne touche que les moins réfléchis des électeurs socialistes, les plus pusillanimes et les moins éduqués politiquement, les plus drogués par les raisonnements enfantins de leur parti de référence. Mais cette faiblesse, l’efficacité de ce chantage permanent, est la clef du système de domination idéologique de l’état-major de ce parti. On ne la combattra pas par des invectives, cela va de soi. Mais il faut la combattre. Comment ? Je crois qu’il faut partir du raisonnement que se tiennent ceux qui s’abandonnent de cette façon.

Que voulaient-ils, ces électeurs « utiles » ? Se prémunir du Front National. Qu’ont-ils obtenu ? Le contraire ! C’est un fait. Comme le Front de Gauche n’est pas en tête devant Marine Le Pen, le rouleau compresseur s’est remis en route avec le but de nous achever. C’est notre « échec » qui est mis en scène sur tous les tons. Autre façon de nier notre résultat. Et de nous nier tout simplement. Non pas nos personnes, mais notre programme, c’est-à-dire tout ce que nous avons porté et qui nous a valu de rassembler quatre millions de voix. L’autre versant de la manœuvre est d’assigner de nouveau le peuple aux Le Pen. Un bon exemple de cette boucle qui part de mensonges hallucinogènes pour finir dans de prétendues démonstrations, est l’action sur ce plan du journal « Le Monde ». Il a commencé, on s’en souvient, par publier des sondages truqués sur l’influence du Front National dans la jeunesse. Il finit le cycle par un éditorial de jubilation de Françoise Fressoz, pétaradante d’allégresse de pouvoir constater que le peuple est « lepéniste » et pas « d’extrême-gauche », comme nous sommes censés l’être. Bonjour la démonstration à l’origine de ce « constat ». D’où tire-t-elle ce droit au déni ? Tel est le bilan du « vote utile ». Une carte blanche donnée aux ennemis de l’idée d’un peuple que souderaient ses revendications sociales. Le bon bourgeois et son plumitif peuvent décliner leurs couplets sur le « cri de colère », la « souffrance sociale » du malheureux lepéniste égaré par la douleur et donc incapable de se rendre compte qu’il soutient des racistes ! C’est le moyen de le réconforter avec des médicaments si agréables à administrer depuis les beaux quartiers : un bol de haine des arabes et des musulmans.

C’est donc derrière les Le Pen que court la presse, en toute bonne conscience. Le vote utile lui en a donné l’autorisation. Au lieu d’interviewer des ouvriers qui veulent voir leurs salaires augmenter, les mouches médiatiques interrogent des ouvriers qui n’aiment pas les arabes. Au lieu de parler du salaire maximum de 1 à 20, on parle de la « présomption de légitime défense », et ainsi de suite. Et que fait le héros socialiste face à cette déferlante ? Peu nous importe à vrai dire pour ce qui concerne notre vote puisque nous ne votons pas pour lui mais contre l’autre. Cependant, si nous avions été à sa place, nous aurions organisé une réplique massive, frontale, pour contrer le venin. Nous jouerions le bras de fer sur le 1er mai, car c’est sur ce terrain que nous pouvons avoir le meilleur rapport de force pour remettre au centre de tout la question sociale. Lui semble se laisser balloter. Electoralement cela semble payant. Le rejet de Sarkozy atteint des sommets ces jours-ci à mesure qu’il déploie les arpèges de ses imitations de l’extrême-droite. Mais les dégâts faits par le poison qui est instillé dans toute la population sont terribles. Pour la première fois depuis toujours le président en exercice a validé une bonne demi-douzaine de poncifs lepéniste parmi les plus ridicules. Dont celui des prétendus déficits sociaux liés à l’immigration, du lien entre chômage et immigration et ainsi de suite. Le dernier en date est parmi les plus absurdes comme cette « présomption de légitime défense des policiers ». Stupidité d’abord pour la sécurité des policiers eux-mêmes. Car c’est une façon de dire aux malfrats « tirez les premiers ! ». Non-sens juridique ensuite puisque la présomption d’innocence est aujourd’hui valable pour tout inculpé. Ainsi va la loi, quand elle est décidée à l’emporte-pièce et dans l’émotion d’un instant médiatique. Quoiqu’il en soit, courir derrière les balles jetées par Nicolas Sarkozy dans le jeu de quille de l’entre-deux tours se paierait par de la perplexité plus qu’agacée, parmi nos quatre millions d’électeurs. Déjà ignorés superbement, niés par la presse, seraient-ils considérés comme acquis d’avance ? C’est vrai en très grande partie. Puisqu’ils regardent plus haut que l’horizon et se servent du bulletin Hollande dans le seul but de sortir Sarkozy. Mais on aurait tort d’abuser de ce genre de certitude. Les astuces de langage d’Arnaud Montebourg sur un soit-disant « consensus entre le FN, l’UMP et le PS sur l’immigration clandestine » exaspèrent sans rien démontrer d’autre qu’un noir opportunisme. J’invite les socialistes à l’esprit de résistance et de contre-attaque frontale plutôt qu’aux atermoiements et à l’esprit de défense poussive que je leur vois prendre. J’ai résumé ma formule pour mettre un terme aux délires xénophobes et au soit-disant « devoir d’écoute » à l’égard des électeurs du Front National. Il n’y a rien à écouter de toutes leur sottises. Car il n’y a pas davantage de problème aujourd’hui avec les musulmans qu’hier avec les juifs. Tous ces délires n’ont aucune consistance. Ce sont des constructions mentales pourries injectées dans le cerveau des plus faibles mentalement. Valider l’injection de ces bêtises ne rend service qu’à ceux qui en ont fait leur fond de commerce.

Je suis déçu que François Hollande ait déclaré sur France Info : « Le 1er mai, c’est la fête des travailleurs. Je ne considère pas que les politiques doivent interférer ». Il est mal renseigné sur l’histoire du mouvement ouvrier. Le premier de tous les 1er mai a eu lieu en mai 1886. C’était une grève syndicale aux Etats-Unis, à l'appel de l'American Federation of Labor, 350 000 travailleurs se mettent en grève aux États-Unis pour réclamer la journée de travail de 8 heures. Le 3 mai, une manifestation est réprimée à Chicago : trois morts. L’événement impressionna les dirigeants de la première internationale qui en firent un symbole dans leur réflexion sur le mouvement ouvrier naissant. L’idée fit son chemin. Une journée fut décidée par l'Internationale socialiste en vue du 1er mai 1890. La deuxième Internationale décide en effet en 1889 que sera organisée une « journée internationale de revendication des travailleurs » : « Une grande manifestation à date fixe de manière que dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail ». Elle reprend la date décidée par le syndicat américain : le 1er mai 1890. Le mouvement était lancé. C’est une décision politique. Personne ne parle alors de « fête du travail ». C’est une grève, ce jour-là. C’est d’autant moins la fête que souvent le 1er mai tourne à l’épreuve de force violente et meurtrière. Par exemple, le 1er mai 1891 : A Fourmies, la troupe tire sur les grévistes et fait 10 morts. Mais des exemples de 1er mai sanglant, il y en a de nombreux. Fin 1891, l'Internationale socialiste renouvelle le « caractère revendicatif et international du 1er mai ». La politique est toujours en première ligne alors. Il faut attendre 1906 pour que la toute nouvelle CGT appelle à des manifestations le 1er mai pour la première fois. Son objet aboutit en 1919, avec le vote par le Sénat français de la journée de 8 heures. C’est Lénine qui fait du 1er mai un jour chômé dans la Russie soviétique pour la première fois en 1920. Et c’est, en 1941, Pétain qui décide d’en faire la récupération en décrétant que le 1er mai sera « la fête du Travail et de la Concorde sociale ». Il sera alors férié, chômé et payé. A la libération, en 1947, le 1er mai devient dans le code du travail un jour férié, chômé et payé pour tous les salariés sans conditions.

Tout cela montre que la politique a toujours interféré avec le 1er mai. Et cela continue car le rassemblement place de la Concorde à l’appel de l’UMP est le pendant du rassemblement de l’extrême-droite qui a commencé dans les années vingt, si mes souvenirs sont bons, dans le même but de récupération du mouvement ouvrier que l’extrême-droite s’est toujours assigné. Le 1er mai est donc le temps de rassemblement de la gauche syndicale et des partis de gauche. Depuis toujours. Dans de très nombreuses villes les cortèges politiques suivent le cortège syndical depuis la nuit des temps ou presque. Ce fut le cas à Paris l’année dernière encore et à Bordeaux. J’en parle parce que j’y étais.

Puisque Nicolas Sarkozy a décidé d’en faire une épreuve de force, à nous de faire du judo et de retourner la situation. Ne soyons pas dupes de la manœuvre qui se joue lorsque nous entendons parler d’un malaise des syndicats qui craindraient notre récupération. C’est un pur mensonge. Les contacts que nous avons pour le bon déroulement du caractère syndical de la manifestation prouvent que tout est en bon ordre et bonne intelligence. Une fois de plus la machine à désinformer veut amener le débat sur un terrain où il n’est pas. Ce n’est qu’un pure et simple décalque des arguments de la droite et de l’extrême-droite. Plutôt que de « craindre » ou de mégoter sur la places des organisations politiques de gauche, les médias feraient mieux leur travail d’information en faisant connaître les mots d’ordre et revendications sur lesquels portent la manifestation. En tous cas, le Front de Gauche tiendra son point fixe à Port Royal dès quatorze heures. Et si nous sommes assez nombreux, nous défilerons après le passage du dernier cortège de la manifestation syndicale. C’est-à-dire après la CFDT si j’ai bien compris ce que l’on m’a expliqué. Bien-sûr j’y serai avec les autres responsables du Front de Gauche. Et vous aussi bien sûr. D’abord vous faites le parcours avec votre syndicat. Puis vous revenez au point de départ et vous faites le parcours avec le Front de Gauche. Facile. Et très politique.

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 18:39
Je ne sais pas pour vous mais pour ma part je trouve le climat nauséabond en France en ce moment.
D'une part, je trouve  la prise en compte du vote Lepen demésurée par rapport aux 19 % qu'il représente. C'était le seul électorat qui avait pour priorité la sécurité et l'immigration lorsque la majorité des Français avaient pour préoccupation le pouvoir d'achat et l'emploi.
D'autre part, je déteste l'idée répandue selon laquelle le vote Lepen serait un vote de protestation. Cela contribue à relativiser l'adhésion à des valeurs connues de tous qui sont la préférence nationale et la stigmatisation de l'autre (immigré, chômeur ou encore corps intermédiaire). Le vote Lepen est à mes yeux un vote raciste et nul peut en douter après 40 ans d'existence.
Je suis choqué également par la droite qui emprunte de plus en plus le vocabulaire d'extrême droite et qui de ce fait contribue depuis quelques années à libérer la parole de son électorat.
J'ai peur quand je vois que 2/3 des électeurs de Sarkozy approuveraient une alliance avec le FN.
Les frontières deviennent fragiles entre les deux partis et le maintien de candidatures UMP au second tour des législatives pourrait favoriser l'élection de députés frontistes.
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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 20:21
   Nous tenons les clefs du futur
Que vous êtes nombreux ! Mes amis, pour autant qu'elles soient fiables, les premières estimations qui nous sont données nous permettent de tirer quelques enseignements.
Le premier enseignement qui s'impose est que notre peuple semble bien déterminé à tourner la page des «années Sarkozy». Le total des voix des droites, dans toutes leurs composantes, recule par rapport à 2007. Mais l'extrême-droite est à un haut niveau : nous avons donc eu raison de concentrer notre campagne sur l'analyse et la critique radicale des propositions de l'extrême-droite. Nous avons eu raison de le faire, et si nous ne l'avions pas fait, peut-être le résultat, ce soir, serait-il encore plus alarmant. Il l'est ! Alors c'est le moment pour moi de dire combien nous nous sommes sentis seuls, à certains moments, dans cette bataille : l'un imitait, l'autre ignorait. Nous avons porté sur notre dos l'essentiel du combat. Honte à ceux qui ont préféré nous tirer dessus plutôt que de nous aider ! Souvenez-vous pour toujours des noms de ceux qui ont refusé ce combat ou, pire, qui ont préféré relayer les arguments calomnieux et anti-communistes de l'extrême-droite contre nous.
A cette heure, c'est le score du Front de Gauche qui tient la clé du résultat final dans ses mains.
C'est donc vous tous – et non pas moi, bien sûr – qui avez cette décision car, à la vérité, nous aurons été la force politique nouvelle, la seule qui ait percé et qui soit née dans cette élection. C'est nous, dès lors, qui avons les clés du résultat.
Je vous appelle en conscience à assumer pleinement cette responsabilité sans vous occuper des commentaires, des impressions, des petits jeux de pronostics auxquels j'invite à ce que personne ne s'abandonne. Et je le redis très clairement : à cette heure, en conscience, il n'y a rien à négocier ! Notre engagement n'a besoin d'aucune autorisation ni d'aucune cajolerie pour se déployer dans toute sa force.
Je vous appelle à vous mobiliser aux rendez-vous qui vous sont donnés. Le premier mai derrière nos syndicats, avec la classe ouvrière dans la lutte, notre camp, notre famille politique : le monde du travail et de ses revendications ! Je vous appelle à vous retrouver le six mai – sans rien demander en échange ! – le six mai, pour battre Sarkozy !
Je vous demande de ne pas traîner les pieds, je vous demande de vous mobiliser comme s'il s'agissait de me faire gagner moi-même l'élection présidentielle.
Ne demandez rien en échange, seulement l'acte de votre conscience ! Pourquoi ?
La bataille que nous menons n'est pas une bataille personnelle, ni même une bataille dans un seul pays : il s'agit de retourner la table, de renverser la tendance qui en Europe maintient tous les peuples sous le joug de l'axe Sarkozy-Merkel. Il faut le briser en France !
Voilà ce que nous allons faire ! Et parce que nous allons le faire, alors, il sera clair, net et sans bavure que c'est nous qui faisons les décisions dorénavant, à gauche, et dans le pays !
Élevons-nous à la hauteur du pouvoir qui nous a été donné par notre rassemblement. Continuons tranquillement de marcher notre chemin, car je vous le dis : inéluctablement, l'Histoire vient à notre rencontre et nous allons à la sienne. Inéluctablement, les solutions que nous avons défendues, et principalement celles du partage des richesses et du changement de régime, seront mises à l'ordre du jour par les chocs qui s'annoncent.
Quel que soit le président de la République qui sera élu, la finance, d'ores et déjà, est déterminée à agresser le peuple français. Et alors, quel que soit le responsable, il n'aura d'autre choix que de se soumettre ou de résister : et pour ce qui est de résister, il n'y a qu'une force, la nôtre !
Ayez au cœur le sentiment du travail bien fait. N'oubliez jamais les images de la force de votre rassemblement. Ne vous laissez plus jamais éparpiller, disperser.
En une seule fois, nous sommes parvenus dans le peloton de tête : la prochaine sera celle de la conquête définitive du pouvoir, par les urnes et la démocratie.
Vive la République, vive la classe ouvrière, vive la France !
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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 18:09
Avec une participation plus faible qu'au national, les électeurs spinoliens se sont quand même rendu en nombre aux urnes (72 %). Quelques faits marquants à souligner :
- La gauche est la grande gagnante de ces élections avec 58 %. Hormis à Talma, François Hollande est en tête des suffrages dans tous les bureaux de vote avec des pics à Brassens et Brel. Le vote utile semble avoir eu son effet à Epinay sous Sénart malgré beaucoup de sympathie pour Mélenchon et des scores au dessus de la moyenne nationale. Mélenchon finit deuxième à Daudet, Brel, Brassens, au Pole associatif et même ... à Pompidou. Les résultats oscillent entre 10.6 et 16.7, ce qui est encourageant pour le Front de gauche. Il est le troisième homme à Epinay avec 14.5 % contre 17 au président sortant et 40 % au chouchou des sondages.
- L'extrême droite est en deçà des résultats nationaux avec 13 % mais cela cache des scores inquiétants à Talma et au Pré aux Agneaux.
- La droite est à un score assez bas (17 % pour Sarkozy) et si le score de Nicolas Dupont Aignan est supérieur qu'au national, il semble payer son peu de considération pour Epinay sous Sénart depuis qu'il est président de la VYCA.
Ma déception est grande quant aux résultats nationaux car Mélenchon, malgré une très bonne campagne, n'a pas réussi à transformer son capital de sympathie en vote même si on ne doit pas bouder  un score qu'il était impossible de prévoir aussi haut en début de campagne.
En tant que 1er maire adjoint et militant du Parti de Gauche, j'encourage ceux qui partagent mes idées à voter François Hollande au second tour des élections présidentielles même si c'est un soutien critique.
La priorité sera ensuite de faire élire le maximum de députés du Front de Gauche pour faire progresser nos idées absentes du programme socialiste (SMIG à 1700 euros, Retraite à 60 ans, Opposition à une Europe libérale défendue partout en Europe par les conservateurs et les sociaux-démocrates et réforme des institutions pour favoriser le renouvellement et une meilleure représentativité des élus).
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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 10:32
10 ans de gouvernement de la France par la droite ont fragilisé classes populaires et classes moyennes, qui ont non seulement vu leur pouvoir d'achat baisser mais qui ont vécu, en outre, de plein fouet les conséquences d'une politique mettant à mal chacun des pans de notre modèle républicain. Les conséquences sont telles qu'il est nécessaire de réformer profondément la France et de redonner un coup de fouet à notre économie en relançant la consommation.
La gauche "dite de gouvernement" a certes toujours mis en place des garde-fous à cette politique capitaliste (SMIC, RMI, CMU ...) mais elle a également accompagné aussi bien en France qu'en Europe cette logique de marché : Traité de Maastricht, traité de Lisbonne ou encore Mécanisme Européen de Stabilité.
Ces derniers jours, on a vu affluer les personnalités de droite et centristes pour soutenir le candidat socialiste. M'est avis que certains d'entre eux seront récompensés de leurs efforts. En tout cas, cela dénote  que le parti socialiste a réussi avec succès sa mue en un parti social-démocrate tel qu'il existe dans d'autres démocraties européennes qui se contente d'accompagner le capitalisme en y posant quelques rustines.
8 bonnes raisons de voter Mélenchon :
- SMIC à 1700 euros bruts immédiatement, nets d'ici 2017
- Retraite à 60 ans à taux plein
- Construction de 200 000 logements sociaux par an pendant 5 ans
- Rénégociation d'un Nouveau traité européen adopté par référendum
- Mise en place d'une 6ème République plus représentative
- Référendum sur l'avenir du nucléaire
- Fin de la RGPP et créations de poste dans la police et l'éducation
- Interdiction des licenciements boursiers

 

 

 

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  • MATIAS RODRIGUEZ
  • 1er maire adjoint d'Epinay sous Sénart, chargé de culture, d'accès aux savoirs, de la mémoire des habitants et de la politique de l'Habitat. Délégué au SYAGE et à la CAVY. Administrateur de la SEMGEP(2008-2014)
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