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6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 23:46

Les résultats des élections régionales à Epinay Sous Sénart est inquiétant

Le PS finit premier à 26.88 des voix suivi de Debout la France (24.34) et du Front National (18.48) ce qui porte la droite souverainiste à presque 45 % et la droite à 56 % en incluant la liste des Républicains (10.82). Le score du Front de Gauche est de 5.99, bien plus bas qu'aux départementales où la liste dont j'étais candidat titulaire avait réalisé 8.6 % des voix.

Ce qui paraissait n'être aux élections municipales qu'une sanction contre la gauche spinolienne se confirme : la gauche n'est plus majoritaire à Epinay.

L'abstention est l'une des clés du scrutin : le bureau Brassens (28.31 de votants) en est le principal exemple.

Le score du FN a sans doute été freiné par le score de Nicolas Dupont Aignan mais oscille entre 16 et 22 %.

Une liste communautaire arrive à 2.79 % dont 7.76 % à Brassens. Quelle que soit mon amitié avec la communauté musulmane, je ne comprends pas ce choix. Une liste doit représenter la communauté nationale et pas des corporatismes.

Le score des Républicains est très faible, spécificité liée à la présence de Nicolas Dupont Aignan syphonnant à sa gauche et à sa droite.

Pour le deuxieme tour, j'appelle à voter pour la liste de Bartolone et surtout à voter contre le Front National.

A Epinay Sous Sénart, il y a urgence à reconstruire la gauche et à analyser les causes de l'abstention dans les quartiers populaires. Ce sont malheureusement ceux qui ne votent pas qui sont les premières victimes des politiques qu'ils n'ont pas choisies.

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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 20:29

Dimanche, un vote va décider de l'avenir de nos régions. Le climat d'après attentat a détourné l'élection des compétences qui sont les siennes : l'éducation, l'économie des entreprises implantées dans les régions et également les transports.au bénéfice de la sécurité. Et les débordements ont été nombreux de la part de la plupart des candidats pour laver plus blanc que blanc jusqu'à la proposition de Valérie Pécresse de sanctionner la mendicité dans les transports en commun.

La responsabilité de ce durcissement de la campagne a plusieurs causes :

- l'Etat d'urgence voté (en urgence), y compris par les parlementaires de gauche (et pour moi, l'abstention est un vote pour ménager la chèvre et le chou, mais qui fait le nid de cet état d'urgence).

Pire, le gouvernement a mis un sujet en avant (seul le Fn avait osé) : la déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France. Mesure inefficace, mais qui ouvre la brèche à une réforme du code de la nationalité.

Des débordements nés de l'état d'urgence s'en sont suivis et surtout prétexte a été donné à assigner à résidence des militants et interdire toute manifestation, alors que les marchés de noël battaient leur plein.

- La droite a été bloquée entre des positions extrêmes pour séduire un électorat attiré par le Front National et sa difficulté de fait de critiquer les choix de Hollande. Position inaudible pour des électeurs avides de choix clairs.

- Les journalistes scandant à tous les candidats : Mais qu'est ce que vous proposez, vous ? comme pour souligner le fait que le Front National est le seul à proposer une alternative.

- Les politiques qui ont cherché à dévictimiser les électeurs du FN alors que c'est un vote clair compte tenu des nombreuses interventions xénophobes, sexistes et antisociales des candidats FN.

- Le Front de Gauche a été victime des alliances à géométrie variable, de la volonté des médias d'amalgamer Front de Gauche et Front National et des prises de position des parlementaires Front de Gauche vis à vis de l'Etat d'urgence (contraire aux positions défendues par les militants Front de Gauche sur le terrain).

Le FN n'est pas un parti comme les autres, tant par ses racines, par ses votes au Parlement Européen (contre le droit des femmes), par sa pratique du pouvoir (contre les festivals, les associations qui ne partagent pas ses valeurs) que par sa xénophobie revendiquée (la préférence nationale fait partie de son programme).

Pour ce qui est des affaires, elle n'est pas la dernière et la tête de liste du FN en région parisienne est mise en examen pour une affaire de financement de son parti.

Pour ma part, je voterai la liste conduite par Pierre Laurent car je fais confiance à Catherine Fayet, Pascale Prigent et Philippe Juraver, du Parti de Gauche, pour porter les valeurs qui sont les miennes et je fais confiance à Yaelle Lellouche, seule candidate spinolienne.

J'espère que vous ferez de même, mais j'avoue que mon souhait le plus cher est avant tout que vous votiez, car le score du Front National est largement exacerbé par les prévisions records d'abstention.

Tout vote ne se vaut pas et qui ne vote pas accepte le choix de ce non vote, quel qu'il soit.

Et il n'y aura pas moyen de manifester son mécontentement, pour les repentis, entre les 2 tours (Etat d'Urgence oblige)

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6 novembre 2015 5 06 /11 /novembre /2015 21:36

Tête de liste Stéphane Beaudet : En 2010, il figure en seconde position sur la liste de la majorité présidentielle en Essonne pour les élections régionales en Île-de-France. Au cours de la campagne, il se fait remarquer pour ses propos et écrits virulents à l'encontre de la communauté de gens du voyage installée dans une commune voisine de la sienne. Lors d'un sondage, Stéphane Beaudet s'est prononcé contre le droit de vote aux élections locales pour les ressortissants non-européens. Pour l'élection présidentielle de 2012, il a apporté son parrainage citoyen au candidat Nicolas Dupont-Aignan (DLR).

Aurélie Gros : Outre mon père, j'ai trois autres papas politiques qui sont Serge Dassault, aux côtés duquel j'ai débuté, Jean-Pierre Bechter et Georges Tron que je connais depuis quinze ans. A leurs côtés, j'ai acquis de l'expérience et je suis prête aujourd'hui à me lancer à mon tour. » Et briguer à l'avenir de nouveaux mandats.

Jean Philippe Dugoin fils de Xavier Dugoin. A la tête de la ville depuis mars 2008, Xavier Dugoin avait annoncé sa démission du poste de maire:
«Je préfère passer le relais en pleine forme, assurait Xavier Dugoin. Il se trouve que je le transmets à mon fils, mais ça aurait pu être un autre.

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 06:30

La démission de Tsipras donne une impression de gueule de bois et semble donner raison à ceux qui pensent qu'une politique anti-austéritaire n'est pas possible en Europe. De plus, l'attitude de Tsipras laisse un goût amer et refroidit tous ceux qui ont velléité à proposer des solutions alternatives à la rigueur.

Quel gâchis !!! Le référendum donnait une véritable légitimité populaire à Tsipras qui avait pour mission de refuser l'accord européen. Au lieu de cela, il a préféré accepter un accord que n'auraient pas renié ses adversaires politiques et qui dit l'inverse de ce pourquoi il a été élu. C'est suite à l'échec des négociations que Tsipras aurait du démissionner comme l'a fait Varoufakis. La mise en pratique de ce plan de rigueur est un abandon de la souveraineté populaire et peut être appliqué par un gouvernement technique.

Aujourd'hui, il a choisi de démissionner et compte sur son charisme pour être réélu et former une majorité sociale libérale ayant pour principale mission de poursuivre et renforcer les réformes.

M'est avis que cela pourrait bénéficier à l'abstention et à la montée d'Aube Dorée. A moins que Varoufakis ne décide de contre-attaquer.

En tout cas, rien de réjouissant pour ceux qui, comme moi, avait l'espoir de l'émergence d'un mouvement citoyen.

Podemos en Espagne refuse pour le moment tout accord avec Izquierda Unida et soutient la position de Tsipras. Nous attendrons de voir les premiers résultats de leur politique à Madrid, Barcelona ou la Corogne.

Les élections régionales en France risquent de conforter la position du Front National et de permettre à la droite d'effectuer un véritable hold up des régions.

A la gauche anti-gouvernementale d'accorder ses violons pour donner des signes encourageants.

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 21:29

Contexte politique:

Les élections départementales ont montré une nouvelle fois l'essoufflement d'un système politique avec pour conséquence une forte abstention et un vote protestataire.

Ce désaveu est la conséquence d'une défiance envers une classe politique qui souffre de son manque de représentativité, du non respect de ses engagements et parfois de son manque de probité.

Le cumul de mandats et d'indemnités, la vision pyramidale des partis, les ambitions personnelles et le sentiment d'impunité des hommes politiques alimentent une vision péjorative de la politique.

L'omniprésence de deux grands partis politiques et de leurs satellites depuis une trentaine d'années entretient la tentation d'un vote FN, seul parti à n'avoir participé à aucun gouvernement.

Pourtant, l'exercice du pouvoir d'élus du Front National dans certaines villes montre la nocivité de ce parti mortifère pour les libertés individuelles et la culture.

Les élections départementales ont montré que le Front de Gauche résistait mais ne bénéficiait pas du rejet des partis traditionnels sauf lorsqu'il acceptait de se fondre dans une alliance plus large incluant citoyens non encartés et écologistes.

C'est là le sens de ma démarche.

Bilan des Municipales à Epinay Sous Sénart

Epinay Sous Sénart n'a pas échappé au contexte national, à une exception près, la présence sur le territoire du Val d'yerres d'une force politique souverainiste, Debout la France, qui a absorbé le vote de droite et mis à mal l'UMP.

Le FN a fait un score certes plus bas que sur le reste du territoire du canton, mais tout de même préoccupant dans 2 bureaux. Au deuxième tour, malgré l'absence de consignes de vote de l'UMP et de Debout la France, le vote FN a marqué le pas mais a atteint 31,56 % sur l'ensemble de la ville et 43,11 % sur le bureau Pompidou.

Le PS a fait un score équivalent à celui de Debout la France, dans une ville traditionnellement à gauche, car elle n'a pas su mobiliser l'électorat des quartiers populaires (25 % de participation dans certains bureaux).

Le Front de Gauche a nettement amélioré son score des municipales avec 8,6 % des votants et a même frolé et dépassé les 10 % dans certains bureaux de vote dont les Prés aux Agneaux, Brel ou Brassens malgré la faible ressource militante.

Je pense qu'au sein d'une liste incluant les Verts, le score aurait été bien supérieure et je regrette que le vote utile ait amené les Verts à apporter leur soutien au Parti Socialiste.

Si l'on souhaite reconstruire la gauche à Epinay Sous Sénart et ne pas retomber dans les querelle d'égos, il est indispensable de revoir notre approche de la politique, comme ont su le faire certains mouvements en France ou ailleurs (Podemos).

Pour le moment, compte tenu de sa politique austéritaire, cette démarche n'a de sens que si elle est indépendante du Parti Socialiste.

C'est pourquoi j'appelle aujourd'hui à la création d'une Alternative Citoyenne à Epinay Sous Sénart.

Alternative Citoyenne à Epinay Sous Sénart

Je souhaite m'inspirer d'une expérience à Toulouse

Des citoyens engagés lancent un appel pour renouveler la politique

Ils se rassemblent et créent Alternative Citoyenne Des assemblées se réunissent, construisent la démarche, et se réunissent sur ces principes :

1. ouvertes à tout le monde

2. 1 citoyen = 1 vote

3. Echanges et débats

Ce mouvement repose sur 3 grands thèmes

Solidarité

Ecologie

Citoyenneté

Cette association aura pour mission :

la construction (le temps venu) d'un projet politique alternatif pour notre ville

la veille politique : compte rendus de conseils municipaux ou d'agglos et mise en place d'actions (pétitions, happenings) si une décision municipale va à l'encontre des intérêts des spinoliens (ex : fermeture d'une piscine municipale)

l'organisation de débats ou d'événements l'échange avec les spinoliens et la présence sur le terrain

Création d'une plateforme commune

Je suis persuadé que c'est la seule manière de remobiliser les citoyens, de bousculer les appareils politiques et de construire sur le long terme un projet politique alternatif à Epinay Sous Sénart.

Si vous êtes intéressés par la démarche, merci de bien vouloir me le faire savoir en vous inscrivant sur le groupe. Si j'arrive à réunir assez de personnes, nous pourrons créer l'association, sans leadership et construire ensemble l'Epinay de demain. Si cela intéresse d'autres villes du canton, nous pourrons étendre l'expérience

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 00:03

C'est une certitude, les lignes bougent.

Le grand mouvement que j'appelle de mes vœux est la meilleure réponse au rejet des politiques austéritaires et au rejet des partis.

La démocratie est menacée. Lorsque plus d'un électeur sur deux ne vote pas, il y a plusieurs réponses :

la menace brandie par le PS et l'UMP qui monopolisent la politique nationale depuis longtemps, s'appuyant sur des institutions qui leur sont pour le moment favorables

la tentation du vote d'extrême droite, qui s'il devient majoritaire remettrait en cause cette démocratie

le recours à un centre, qui, du fait des institutions l'obligeant à être d'un côté ou de l'autre, paraît illusoire

la proposition d'une alternative à gauche réunissant Front de Gauche, écologistes, socialistes frondeurs et citoyens

Je propose cette dernière réponse, qui pourrait prendre de l'ampleur aux régionales, dans un scrutin de liste qui lui paraît plus favorable.

Les départementales ont été un premier test plutôt réussi mais biaisé par le vote utile et les alliances à géométrie variable.

Mais la position de chacun des partis, composant cette alliance que j'appelle de mes vœux, devra être claire : autonomie vis à vis du PS et mise en place d'assemblées citoyennes transformant le paradigme de la politique telle que nous la connaissons avec une prise de décision verticale et non horizontale.

De nombreux responsables politiques semblent se rallier à cette cause. Reste à l'incarner. -

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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 18:28

Premier enseignement du scrutin sur Epinay Sous Sénart : une plus forte mobilisation qu'au premier tour dans tous les bureaux (2643 votants contre 2486), qui profite aux candidats du Parti Socialiste. Les consignes du ni-ni ou absence de consignes ont fait leur effet puisque les bulletins blancs ou nuls ont nettement progressé (227 contre 89 au premier tour). Les bureaux où l'électorat s'était exprimé clairement pour Pujals sont les plus touchés par ce phénomène (Pompidou et Talma). Hasard étonnant : Le Fn au deuxième tour a le même nombre de votants que Pujals au 1er : 763 voix. Le report des électeurs de droite a été très fort vers les candidats PS. Le vote Pujals de premier tour semble être plus lié à des considérations locales qu'à des choix idéologiques à Epinay Sous Sénart, Notons qu'au bureau Pompidou, le FN double ses voix du premier tour. Gerges Pujals se trouve affaibli puisqu'il perd des électeurs au premier tour par rapport aux municipales de l'année dernière (763 contre 825). Il arrive deuxième à 1 voix des socialistes et ne convainc que 31 % de ses administrés. L'UMP et l'UDI sont inexistants malgré le soutien du Modem ( 200 voix contre 1000 voix lors des municipales si on additionnait les voix de Lekiby et Frugier). L'électorat de gauche s'est clairement démobilisé à Epinay. Dans ce contexte, le Front de Gauche fait une percée par rapport aux dernières municipales (206 voix contre 123). Il fait ses meilleurs résultats aux Prés aux Agneaux (10,72), à Brel (10,7), à Daudet (9,94) et à Brassens (9,5). Dans tous les bureaux, son score dépasse les 5 %. Le travail doit se poursuivre et s'ouvrir aux partenaires de gauche non socialistes et aux citoyens pour représenter une véritable alternative citoyenne à Epinay Sous Sénart.

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27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 21:45

Mon engagement politique a été très précoce. Il est né dès l'école lorsque j'ai appris l'injustice que mes parents n'aient pas le droit de vote parce qu'étrangers.

30 ans après, rien n'a changé malgré le fait que le parti socialiste a eu la présidence de la république et la majorité dans les deux assemblées.

En permettant à des étrangers d'origine européenne de voter aux élections municipales, on a créé des ½ citoyens.

Dans ma conception naïve des choses, je n'ai jamais compris qu'une personne qui paie des impôts n'ait pas le droit de décider comment ils vont être utilisés.

J'ai obtenu ma nationalité française en 1989, moi né en France de parents espagnols, ayant fait toute ma scolarité en France, à Epinay Sous Sénart.

A l'époque, sur les cahiers d'appel figurait la nationalité des élèves et un E précédait mon nom, ce qui à l'époque m'a choqué et a accéléré ma demande de nationalité française.

J'ai pris ma carte du Parti Socialiste en 1993 lorsque la droite a fait voté la Loi Pasqua : Cette seconde « loi Pasqua » a soumis l'obtention de la nationalité française, pour un mineur né en France de parents étrangers dotés d'une carte de séjour, à sa majorité, à une déclaration préalable (dite « manifestation de volonté ») faite entre 16 et 21 ans. L'obtention de la nationalité à la majorité n'était donc plus automatique, une première depuis 1889.

Moi, né en France, je devenais un citoyen de deuxième zone, et à l'époque, le PS était clair sur ses positions.

J'ai milité pendant des années à l'aile gauche du PS espérant que la ligne minoritaire deviendrait majoritaire.

J'ai quitté le PS en 2010 et rejoins le PG un an plus tard. Voici le texte que j'avais écrit à l'époque sur mon blog http://matias.rodriguez.over-blog.fr/article-pourquoi-je-rejoins-le-parti-de-gauche-87797041.html.

Aujourd'hui, ce n'est pas de gaîté de cœur que j'appelle à voter PS pour faire barrage au FN et la position de certains cadres du parti socialiste ne me réjouis pas. Je sais que si on en est là, c'est aussi parce que le PS gouvernemental n'a pas fait une politique de gauche et a même poursuivi les erreurs du gouvernement de droite de Sarkozy.

Pour autant, au niveau du Conseil Général, cette droitisation est moins flagrante, même si elle va pâtir de la volonté du gouvernement de poursuivre une politique de baisse des dotations aux collectivités territoriales.

Pour autant, ni les politiques du FN et du PS, ni les personnes les incarnant sur notre canton, ne sont à mettre sur un pied d'égalité.

Parfois contre ma famille politique, tous les jours, je continuerai à faire la part des choses entre les différentes familles qui composent le paysage politique.

Contre le FN et Debout la France, je vote républicain,

Contre l'UMP et l'UDI, je vote la gauche, même si elle est terne.

C'est ma position, même si je sais qu'elle est nocive à ma famille politique qui sert souvent de variable d'ajustement.

Le Front de Gauche doit être clair : autonomie vis à vis du PS au premier tour. Il devra s'élargir à ceux et celles (citoyens, écologistes, socialistes déçus) qui souhaitent une politique alternative à l'austérité.

Mais le combat de dimanche est de battre ceux qui se disent fantômes, et qui sont sûrement les fantômes d'une époque qu'on ne souhaitent plus voir en France ni ailleurs.

Dimanche, je voterai Damien Allouch, mais dès lundi reprendra le débat.

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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 21:20

Depuis dimanche soir, montage à l’appui des photos de Valls, Sarkozy, Le Pen côte à côte, on nous vend le tripartisme.

La vie politique française se résumerait donc à deux libéraux (un de « gauche », un de droite) et une « facho »

Incontestablement la droite a gagné cette élection en étant unie.

Incontestablement le FN a consolidé son implantation.

Mais l’image d’une gauche rassemblée derrière Manuel Valls est évidemment une arnaque. Il n’y a pas un bloc « de gauche » derrière le PS.

L’arnaque aux étiquettes

Cette manipulation n’a rien de spontanée. Elle a même été préparée de longue date.

Face à un nouveau mode de scrutin, le Ministère de l’intérieur avait la latitude de classer de différentes manières un binôme lorsqu’il était composé de candidats de deux partis différents. En choisissant arbitrairement de les étiqueter « Divers Gauche », quels qu’ils soient, voire même « Union de la Gauche » dans certains cas, il a pris une décision politique.

D’autant que le FdG et EELV s’étaient adressés officiellement à lui pour demander qu’il en soit autrement pour nos binômes communs. Refus

L’objectif poursuivi ?

Il s’agissait de réduire dimanche soir l’échec du PS et d’effacer du tableau toute trace d’alternative à gauche. Si on en croit le Ministère, le FdG atteindrait ainsi 6,09 % et EELV 2% contre un PS « et ses alliés » (dixit) à 21,85 % (nul n’a noté par ailleurs que les binômes exclusivement socialistes n’atteignent que 13,70 % des suffrages exprimés, la catégorie Union de la Gauche étant additionné sans discussion au résultat du PS). Les DVG, souvent enrôlés derechef sous le drapeau de la majorité gouvernementale, sont eux estimés à 6,81 %.

Les vrais résultats du Front de Gauche

La réalité est toute autre puisqu’au moins 30 % des candidats FdG, ceux partis en commun avec EELV, sont camouflés dans « DVG ». En réalité, 9,4% des électeurs ont voté pour une liste soutenue par le FdG (11,9% si on les rapporte aux seuls cantons dans lesquels ils étaient présents, comme le montre l’étude électorale de Roger Martelli à lire ici ). Soit le meilleur score du FdG en dehors de la Présidentielle, meilleur que les 8,9 % obtenus aux cantonales de 2011 dans la moitié des cantons français, et beaucoup mieux que les 6,33 % des Européennes.

Ajoutons, pour être précis, qu’une partie de nos candidats ont même été classés en « Union de La Gauche » dont le résultat, on l’a vu, est rentré directement dans l’escarcelle socialiste !

La conséquence de tout cela ? Non seulement cela cache notre rebond mais cela augmente d’autant le score du PS et de ses alliés. En réalité, le PS a connu une nouvelle sanction alors que le FdG, lui, progresse sensiblement.

Première raison : à l’inverse des Municipales, il s’est engagé sur une stratégie nationale d’autonomie claire vis à vis du PS. Il a du coup évité, en prime, les divisions qui ont pollué les élections européennes. L’électorat ne vient pas au secours d’un canard boiteux. Cette fois, il a jugé du coup utile de se déplacer davantage d’autant que les choix étaient clairs (la dispersion de listes étant très limitée, les électeurs ont souvent eu le choix à gauche entre deux listes : celle de la majorité gouvernementale face à celle de l’opposition de gauche). Plusieurs candidatures ont profité de cette « prime à la clarté » comme celle de Claude Chaidron et Dolorès Esteban, pourtant seulement soutenue par le PG et Ensemble, qui se retrouve face au FN au 2ème tour à Amiens 1 après avoir éliminé celle défendue par le PS

Cela ne règle pas toutes les questions, c’est notamment insuffisant pour parler d’alternative, mais dans un contexte général de ressac et de victoire de la droite, il s’agit d’un point d’appui sur lequel on peut espérer rebâtir. Après l’échec des Européennes c’est une satisfaction dont nul ne se plaindra.

Le rassemblement avec EELV cela marche

D’autant, et c’est le deuxième élément de satisfaction, que le rassemblement avec EELV, et parfois Nouvelle Donne, dans 448 circonscriptions a marqué des points. Il enregistre une moyenne de 13,6 % . Un résultat d’autant plus intéressant qu’obtenu sans aucune visibilité ni identifiant national. Cela a évidemment affaibli son impact dans une élection où les critères nationaux ont pris le pas sur tout autre. Pour preuve, ce résultat augmente dès lors qu’il y a eu une cohérence de liste sur tout un département - 17,67 % en Ariège, 16,72 % en Lozère, 16 % en Haute-Vienne par exemple – et plus encore sur une ville : 19,25 % à Lille, 19,6 % à Poitiers, 15,83 % à Toulouse, 29 % à Grenoble. Cela confirme l’efficacité encore plus grande de cette association politique dans les centres urbains.

La prime aux démarches citoyennes et aux dynamiques militantes Les rassemblements élargis prouvent donc leur utilité électorale. Mais ils entrainent d’autant plus d’adhésion qu’ils correspondent à de nouvelles pratiques militantes et à une volonté de déclencher et entretenir une véritable implication citoyenne dépassant les seuls cadres partisans. Quelles qu’en soient, à ce stade, les modalités opérantes. Cela fonctionne par exemple quand le FdG s’est engagé dans un tel processus depuis longtemps. A l’exemple de la Creuse (point de départ de « Limousin Terre de Gauche ») avec une moyenne de 14,94 % dont une pointe à 28,8 %, ou des Alpes-de-Haute-Provence, où dans quatre circonscriptions les résultats culminent à 22, 28, 25 et 26 % ! On l’a vu plus haut, cela a de nouveau fonctionné parfaitement à Grenoble, où l’articulation entre unité des partis et démarche citoyenne, exemplaire aux Municipales, permet d’être au 2ème tour dans 3 des 4 cantons de la ville. Dans la Drôme, le même type de démarche a permis, par une alliance du FdG dans son ensemble et d’EELV, de qualifier ses binômes au 2ème tour à Dieulefit et dans le pays Diois. C’est un processus comparable qui explique les succès de Poitiers ou Lille, où pourtant le rassemblement FdG / EELV n’était pas écrit à l’avance ou encore à Clichy-la-Garenne avec plus de 15% des voix.

Même bonus évident là où des démarches de type « majorité citoyenne » se sont appuyées sur des assemblées citoyennes souveraines : à Toulouse, Alternative Citoyenne obtient 15,87 de moyenne (malgré des listes concurrentes du PCF), dans le Jura les résultats s’étalent entre 10 et plus de 20 % dans plusieurs circonscriptions pourtant difficiles pour la gauche ou encore l’Aveyron avec 15,22 % sur 19 cantons dont celui de Rodez - Onet qui voit notre CG sortant, M. Jean-Louis Roussel, au 2ème tour avec 23,86 %. Il se sera donc passé quelque chose finalement à ces élections du côté de l’autre gauche.

On espérait quelques bonnes surprises, les listes que nous soutenions ont fait mieux, démontrant une disponibilité de l’électorat dès lors qu’elles se révèlent crédibles et utiles. Le résultat est meilleur en cas de rassemblement plus large et encore plus satisfaisant lorsque ces candidatures s’appuient sur une dynamique citoyenne et militante.

C’est cette démarche, complémentaire, qu’il faudra entretenir à l’avenir, ce qui évidemment doit interpeller non seulement les partis du FdG mais aussi nos potentiels partenaires dont au premier plan EELV mais aussi Nouvelle Donne ou le NPA. Il faudra faire preuve d’audace si, pour déjouer un contexte global pour le moment mauvais, on veut ramener une partie des abstentionnistes dans l’action politique. Car, pour finir, si malgré tous les pronostics, la participation a été meilleure que prévue (en hausse de 5 points par rapport aux Européennes et Cantonales 2011), elle reste le phénomène politique premier notamment dans les départements et quartiers populaires (un tiers de participation dans le 93). Or rien ne sera possible sans le retour, là aussi, du peuple aux affaires.

Le deuxième tour

Les élections ne sont bien sûr pas terminées. Leur physionomie prendra tout son sens dimanche prochain. D’ici là, il nous faut se mobiliser autour de nos candidats pour faire élire le maximum de conseillers départementaux de résistance. Ils seront utiles. Comme sera évidemment précieux de conserver les départements gérés par le FdG tel le 94, dont les habitants auront plus que jamais besoin d’un bouclier social contre la politique d’austérité du gouvernement. Pour le reste, le PG a décidé de ne pas donner de consignes de vote. La droite est menaçante, mais la seule responsabilité est du côté de l’Elysée et de Matignon. Plus que jamais, pour l’avenir, la situation réclame une grande lisibilité.

Dans ce cas, le traditionnel désistement républicain n’a guère de sens quand des candidats « de gauche » soutiennent un gouvernement qui fait une politique de droite. Ce sera donc aux candidats du PS de convaincre nos électeurs de l’utilité de voter pour eux contre la droite. Il n’est pas sûr que laisser à Manuel Valls le soin de mener la campagne leur facilitera le travail.

Toutefois, en adversaire le plus résolu du FN et des valeurs d’extrême-droite, nous appelons à faire barrage contre ce parti. Un appel qui ne concerne pas les duels avec l’UMP qui banalise le FN à force de tirer un trait d’égalité entre lui et le FdG et de recycler une partie de ses valeurs.

Au-delà de cette prise de position nationale, nous laissons aussi le soin aux véritables collectifs (assemblées citoyennes ou autres) qui se sont constitués autour des candidatures d’affiner leur position pour le 2ème tour.

Vouloir l’implication citoyenne c’est aussi laisser aux citoyens et/ou militants qui se sont impliqués dans la campagne, leur souveraineté collective sur ce type décision.

Eric Coquerel

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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 15:35

Le premier tour des élections départementales vient d’avoir lieu, malgré une participation en légère hausse par rapport à 2011 au niveau national. Dans le canton, le scrutin reste marqué par une abstention massive aux urnes de 54,41 %. La défiance s'ancre plus que jamais.

Les résultats des suffrages exprimés confirment le risque d'un basculement du canton et du département, annonçant une large victoire de la droite et de l'extrême droite, avec un niveau très élevé du Front national et un recul massif du total des voix de la gauche. La situation des forces de gauche en est plus que critique.

Dans de nombreux départements traditionnellement ancrés à gauche, les résultats ne laissent aucun doute quant à la profondeur de la crise politique.

Le Parti socialiste recule nettement et la gauche ne sera pas présente au second tour dans de nombreux cantons.

Le Front de Gauche entend la colère, l'indignation, le dégoût qu'expriment ce vote comme cette abstention massive. Indignation et colère de toutes celles et ceux qui n'arrivent plus à vivre dignement, qui ont le sentiment quotidien d'être pris pour des imbéciles, qui voient les renoncements vis à vis des pouvoirs de la finance, des actionnaires du CAC 40, des oukases de l'Union Européenne ; les sacrifices qu'on leur demande au nom de l'austérité sans autre résultat que la montée du chômage et de la pauvreté, et qui, désarçonnés, ne savent plus dans quelle direction est l'espoir.

La confirmation de la percée du Front National est autant la conséquence de ce désarroi, de ce ras-le-bol généralisé que celle d'un long processus de banalisation de ses idées. Jamais avant un scrutin le FN n'avait été autant placé au centre du débat politique et médiatique. La droite et plus particulièrement Nicolas Sarkozy en ont été de fervents artisans, n'hésitant pas encore à quelques jours du scrutin à reprendre à leur compte des propositions du parti d'extrême droite. Mais, au-delà, tous ceux, médias et responsables politiques, qui favorisent cette banalisation et le danger qu'elle fait courir à la démocratie sont face à leurs responsabilités.

Dans ce contexte, le Front de Gauche résiste. Les résultats des candidats du canton, qui se sont dessinés à l'occasion de ces élections nous encouragent dans la perspective de la construction d'une alternative populaire authentiquement de gauche.

La conquête du canton par l’extrême droite ne peut qu’aggraver durement les conditions de vie déjà difficiles des populations. Leur objectif est d’aller encore plus loin dans l’austérité, la régression des protections sociales, la concurrence de tous contre tous, la réduction des dépenses et de l’emploi publics, la privatisation des services publics, la déconstruction des politiques de solidarité mises en place à l'échelle départementale par la majorité de gauche, dont le Front de Gauche a largement contribué.

Il est de notre devoir de femmes et d'hommes de gauche de tout faire pour empêcher la victoire de candidats du Front National dont le caractère haineux et raciste a clairement été démontré au cours de la campagne. Leur élection constituerait un obstacle majeur supplémentaire à toute alternative progressiste dans notre canton.

Enfin, le Front de Gauche appelle à la construction d'une gauche nouvelle. Tous les efforts déjà engagés pour construire une autre voie à gauche doivent être amplifiés. Toutes les forces populaires et citoyennes du canton sont concernées. Toutes les forces de gauche sont interpellées. Personne ne peut dire, c'est les autres.

L'heure est maintenant à la décision, à l'action, au sursaut, à la construction patiente et déterminée de la seule issue possible : la construction d'une politique et d'une majorité alternative, citoyenne et populaire à gauche, pour sortir de l'austérité et pour un projet social, solidaire et écologique.

La politique du gouvernement, notre système économique et institutionnel sont à bout de souffle. La démocratie est menacée. Il y a urgence. Le changement est inéluctable. Nous sommes plus que jamais décidés à y travailler.

Le Front de Gauche Canton d’Epinay sous Sénart

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  • : Matias Rodriguez
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  • MATIAS RODRIGUEZ
  • 1er maire adjoint d'Epinay sous Sénart, chargé de culture, d'accès aux savoirs, de la mémoire des habitants et de la politique de l'Habitat. Délégué au SYAGE et à la CAVY. Administrateur de la SEMGEP(2008-2014)
  • 1er maire adjoint d'Epinay sous Sénart, chargé de culture, d'accès aux savoirs, de la mémoire des habitants et de la politique de l'Habitat. Délégué au SYAGE et à la CAVY. Administrateur de la SEMGEP(2008-2014)

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